interview papa de 3 enfants comprendre le rôle de père Prélude

INTERVIEW - Naum : de surfeur professionnel à papa de 3 enfants, l'importance du rôle de père

Voici l'histoire de Naum, un ancien surfeur professionnel devenu père à 25 ans. Il nous raconte les trois naissance successives de ses fils, et ce qui est important au quotidien pour lui et pour sa femme. Naum m'a décrit sa famille et la manière dont il voit son rôle de père de manière très inspirante. J'espère que vous aurez autant de plaisir que moi à découvrir son histoire !

Clémence : Bonjour Naum, je suis ravie de te rencontrer aujourd'hui pour que tu me parles de ton expérience avec tes trois enfants, tu as trois garçons c'est ça ?

Naum : C'est ça ! Le plus grand à 5 ans il s'appelle Léon, le deuxième à trois ans il s'appelle Arthur et le troisième va avoir 1 an et s'appelle Georges.

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Naum : Alors moi je m'appelle Naum, j'étais surfeur professionnel pendant des années, basée à Bidart. J'ai grandi à Bidart, né au Brésil mais je suis arrivé ici quand je devais avoir un 1 an et demi, 2 ans donc je me considère Basque. Donc surfeur professionnel pendant des années, maintenant je suis agent immobilier sur la côte. J'ai une femme, future femme, qui est Franco-Hollandaise et on est revenus habiter ici depuis là ça fait trois ans maintenant qu'on est à Biarritz.

Future femme parce que vous allez bientôt vous marier ?

Naum : On se marie le 10 juillet cette année, si on peut !

Tu m'as dit que tu étais surfeur pro, est-ce que tu peux me détailler un peu le type de vagues que tu prenais pour les personnes qui connaissent pas ?

Naum : Alors moi j'avais un créneau de surfer des vagues un peu dangereuses et d'aller découvrir des vagues que des gens avaient pas vraiment surfer ou très peu, que soit en Galice ou en islande. Moi j'ai beaucoup surfé à Hawaï, c'était l'étape obligatoire donc je suis allé quasiment tous les hivers à Hawaï depuis mes 13 ou 14 ans. J'aimais bien ça les grosses vagues un peu dangereuse, pas forcément d'énorme vague comme on peut le voir à Nazaret, mais des bonnes vagues.

Alors est-ce que tu peux nous raconter la première grossesse de ta femme en quelques mots, comment ça s'est passé ?

Naum : Pour moi j'ai eu l'impression que la première grossesse, j'avais pas trop réalisé je pense. Même après la naissance du petit, pendant encore quelques mois, il m'a fallu un peu de temps avant de vraiment réaliser que j'étais papa. D'ailleurs même aujourd'hui des fois quand je vois les trois gamins qui sont dans le salon en train de jouer je me dis : c'est à moi ça ?

Mais quand on s'est rencontré, on était à paris à ce moment là. On a eu le premier très rapidement, ça faisait quatre mois qu'on était ensemble. Il a fallu que ça passe aussi auprès de nos familles donc ça, ça s'est très bien passé mais il y a forcément des réactions peut-être un peu dur au départ.

Moi j'ai beaucoup fait la fête très honnêtement. On était à Paris et d'ailleurs je pense que Chloé a beaucoup souffert de ça et moi je pense que j'ai pas réalisé. J'ai fais pas mal de week-end où j'ai fait la fête comme si ça allait être la fin des soirées et des copains, qu'il fallait en profiter rapidement. Je pense que c'est pas ce que je me disais à ce moment là, mais qu'inconsciemment c'est ce qui s'est passé avant que le premier arrive.

Quand il est arrivé, tu as réduit un peu le rythme de fête ?

Naum : Oui tout à fait, complètement et puis j'étais préparé à ça, je savais qu'avec un enfant on ne pouvait plus vivre comme un étudiant, mais pendant la grossesse j'ai fait pas mal de bringues. 

Comment s'est passée l'accouchement ?

Naum : Ça a été chaud pour le premier. On est arrivé à l'hôpital, alors il faut que je me rappelle parce qu'il y en a eu 3. Le premier on est arrivé à l'hôpital dans l'après midi ou en fin de journée et elle a accouché le lendemain à 15h. Il y a eu au moins dix heures de boulot et avec une carence en oxygène à la fin, donc césarienne d'urgence.

Là pour moi ça a été vraiment comme si j'étais pas là en fait, comme si d'un coup tout se passait sans être maître de la situation. On l'est déjà pas quand on est papa, parce qu'on assiste à l'accouchement et je pense qu'on est spectateur. Le fait de ne pouvoir rien faire, on ne se sent pas inutile mais on est là et on observe. On est fatigué parce que on n'a pas dormi et qu'il y a eu plein d'événements entre-temps. Les médecins viennent et repartent et font semblant que tout va bien puis après vient nous dire que, bon, il faut peut-être faire quelque chose. À ce moment là, il y a plein de choses qui se passe, on se rappelle pas trop dans quel ordre et c'est un peu flou. À ce moment là je me rappelle d'être vraiment un peu comme un zombie.

Normalement on a pas le droit d'aller dans la salle en césarienne d'urgence. Il me semble qu'à ce moment-là, Chloé a un peu paniqué et les a suppliés de me faire descendre avec eux. On est tombé sur des gens très sympas qui m'ont fait descendre. Donc là, un peu en mode zombie, on m'a habillé on m'a mis un truc sur la tête, les chaussons, on m'a guidé comme si on m'avait pris par la main tout ce tout ce temps là pour aller à cet endroit et être spectateur de ça sans rien pouvoir faire. Comme si c'était pas vrai en fait, comme si j'étais dans un rêve et on se réveille une fois qu'on a le bébé sur soi.

Si je me rappelle bien, il y a eu 2/3 minutes entre le moment où ils ont sorti et le moment où on l'a vu nous. Je pense qu'on n'a pas réalisé sur le moment mais je crois qu'il y a eu un moment un peu chaud. En fait, ils sont partis en courant avec le petit dans une salle à côté et je ne saurais pas dire combien de temps il s'est passé entre le moment où ils sont partis et le moment où je l'ai entendu crier. Ça pour moi c'est encore très flou aujourd'hui. Je pense même que j'ai jamais vraiment réalisé peut-être à quel point il y a eu un moment qui avait été un peu tendu.

Par contre, je me rappelle des bruits, des médecins qui disent "Allez pousse la", du moment où ils coupent. Alors je sais pas si c'est quand ils coupent le ventre, ou quand ils coupent la poche, le bruit vraiment sourd du scalpel qui coupe, la table qui bouge quand les médecins se mettre dessus pour pousser, le sang partout. C'était vraiment brutal.

Et ta femme allait bien ?

Naum : Elle je pense qu'elle était tellement shooté, qu'elle réalisait pas trop. À part les beaux yeux de l'anesthésiste, je crois qu'elle ne se rappelle pas de grand chose !

Et ensuite vous êtes remontés en chambre ?

Naum : Alors moi, je suis remonté en chambre et elle part en salle de réveil. Moi je remonte en chambre et donc là j'ai un moment privilégié avec le petit puisque je fais du peau à peau pendant un bon petit moment. Là encore une fois l'équipe de la clinique ont étés super parce que, normalement il fallait attendre, je crois, quatre heures qu'elle se réveille bien, qu'elle remonte à la chambre, tout ça avant qu'elle puisse voir le petit. 

Dans la salle de réveil, ils sont plusieurs, il n'y a pas vraiment de rideaux, donc là ils en ont installé exprès pour que je puisse descendre et lui emmener le petit. On est resté un peu avec elle donc c'était vraiment super, ils ont été cool. On avait une équipe vraiment géniale et je pense que, grâce à eux ce moment là qui a été un peu tendu, on en a quand même un bon souvenir.

Comment s'est passée la rencontre avec votre premier enfant ?

Naum : Franchement j'ai même pas les mots. Du moment où il y a les premières contractions, où on part à l'hôpital, tout ça c'est comme comme un rêve en fait. On était spectateur de ce qui se passait, comme si on se regardait de l'extérieur et que certains moments passent au ralenti et d'autres passent à fond. C'est assez étrange.

Quand est-ce que tu as remis les pieds sur terre ?

Naum : Je pense que c'est le retour à la maison. On est à trois posées sur le canapé avec un bébé, là, dans le dans le Maxi-Cosi. On n'est plus dans le cadre de l'hôpital, de la clinique.

Comment ça s'est passé alors, ce retour à la maison ?

Naum : Je me rappelle que Chloé avait beaucoup d'émotion. Elle a pas mal pleuré de joie quand elle me voyait avec le petit dans le canapé, dans le lit et même à l'hôpital.

Après la naissance, on a un petit moment de congé paternité où on peut rester pendant une semaine à la maison, changer les premières couches, assister aux premiers bains. Moi j'avais déjà une nièce donc je savais déjà changer un bébé et puis j'ai adoré ça. En plus on avait un petit qui était très cool, il ne pleurait pas, tout était facile donc franchement c'était cadeau quoi. Même après quand il a grandit, il a fait ses nuits au bout de deux mois.

Les premières semaines ont été un peu difficile pour Chloé parce que la césarienne lui avait fait vraiment très mal donc elle ne pouvait pas se lever et elle pouvait pas marcher. Pour allaiter la nuit, il fallait que je prenne le petit, que je lui mette dessus et que je lui change de sein pour la tétée. Finalement je pense que c'était pas mal parce qu'on a tendance à faire en sorte que, quand la femme allaite, le père en profite pour dormir et bosser la journée.

Au final, on essaie de jauger la fatigue de chacun et là on avait pas le choix donc on a vécu tout ça vraiment tous les deux, c'était plutôt cool. Après les nuits ont été faites assez rapidement et après quand il a grandi, il se couchait à 17h30 le soir et se réveillait à 9 heures. Il mangeait une fois dans la nuit et ça pendant des mois quoi et en plus de ça il faisait la sieste le matin et l'après-midi ! On a même été chez le pédiatre pour savoir s'il y avait pas un souci, on s'est dit : c'est pas possible il y a quelque chose qui va pas quoi ! Mais non, c'est une petite tornade aujourd'hui. Il est débordant d'énergie et il est très curieux, c'est drôle ces changements !

Ok, donc ça c'est pour les premières semaines, vous êtes restés à Paris avec lui par la suite ?

Naum : Non on a commencé à regarder pour changer d'appartement, il nous fallait une chambre de plus pour éventuellement rester dans la capitale. Finalement, on a décidé qu'il fallait qu'on rentre ici, on pouvait pas élever un enfant à Paris. Nous, en fait, on avait l'habitude de grandir ici et elle dans les Landes et la qualité de vie qu'on a ici pour nous et pour les enfants est incomparable.

On avait pris un appartement à Bayonne quand on est arrivés. Moi j'avais habité à Bayonne avant pendant deux trois ans, c'est une ville qui est vraiment sympa et très familiale. Il y a des petits commerçants un peu partout, enfin c'est très cool et très agréable à vivre. On a fait quatre ans là.

C'est à Bayonne que votre deuxième enfant est né ?

Naum : Oui exactement deux ans et quatre jours après le premier ! 

Comment ça se passe une grossesse quand on a déjà un enfant en bas âge ?

Naum : Il faudrait qu'elle soit là pour répondre ! J'ai eu l'impression que ça se passait plutôt bien, on a fait les fêtes de Bayonne quand elle était enceinte de six mois. Je pense qu'on est quand même des personnes au départ assez cool, on a toujours pris l'habitude de ne pas trop se priver et de faire des choses. On a fait le choix d'aller beaucoup dehors, d'emmener les enfants avec nous pour qu'ils s'habituent et de ne pas se couper de la vie sociale. On a continué à voir nos amis, à beaucoup les inviter malgré les siestes, les horaires de biberon, enfin tout ce planning qu'on a quand on a des enfants et qu'on doit avoir obligatoirement sinon c'est très dur de gérer les nuits et la fatigue des enfants.

On a fait ce choix là de rester très actif et un peu au détriment de notre fatigue mais on a préféré vivre et être un peu fatigué plutôt que de se fixer des horaires très stricts pour les dodos, pour la nourriture...

Typiquement pour les siestes, comment est-ce que vous faites ? Est-ce que vous emmenez les enfants à droite et à gauche et ils font la sieste quand ils peuvent ou est-ce que vous avez quand même des moments privilégiés où ils peuvent dormir à certains endroits ?

Naum : Ça dépend de ce qu'on avait à faire honnêtement, après les deux premiers on a de la chance ils dormaient partout ! Ils s'endormaient dans la poussette, sur nous, à la plage... Le deuxième a peur du sable et de l'eau donc lui c'était parfait parce que, quand on est là la plage, on le mettait dans la tente et il bougeait pas. C'était génial parce qu'on avait que l'autre à s'occuper donc plutôt cool ! On arrivait à faire un peu ce qu'on voulait.

En parlant justement de la plage et de l'océan, à quel moment est-ce que vous les avez emmenés sur la plage et à quel moment est-ce que vous les avez fait rentrer dans l'océan ?

Naum : Les premiers mois on a toujours été à la plage parce qu'ils sont nés en novembre donc plage direct autour de six mois et là on les emmenait tous les jours. On y allait dès qu'il faisait beau au mois d'avril mais dès qu'on peut aller un peu à la plage sans problème on en profite ! Je crois que la première vague qu'on a pris ensemble ils avaient moins d'un an, sur une planche en mousse dans des mini vague quoi ! C'est pas c'est pas grands fans, ils aiment bien l'eau de la piscine mais la mer c'est encore un peu juste. Le premier a commencé à se décoincer l'année dernière mais le deuxième a mis un peu plus de temps.

Donc si on revient à la deuxième naissance, est-ce que vous aviez un peu préparé l'aîné à l'arrivée du deuxième ? Qu'est-ce que vous lui aviez dit ? Est-ce que ça s'est bien passé ?

Naum : Oui, on lui en a beaucoup parlé. Il a beaucoup parlé au ventre de sa maman parce qu'elle le faisait aussi et moi un petit peu. Il était très content et il voulait tout le temps participer à changer les couches, faire à manger alors donc forcément ça non ! Ça c'est pareil, plutôt que de le rejeter et de dire non ils essayent de faire à manger, il en met partout mais c'est pas grave au moins il y participe !

Je ne vous cache pas qu'il y a eu une ou deux voitures balancées dans la tête quand on regarde pas forcément, mais je pense que c'est une relation frère / frère qu'il y aura forcément dans toutes les familles. Il y aura un peu de bagarre, un tout petit peu de jalousie à un moment donné, rien de grave !

Comment ça s'est passé le deuxième pour l'accouchement et les premiers mois ?

Naum : Alors l'accouchement du deuxième je crois que j'étais au golf, ouais je suis arrivé un peu en retard ! Je suis arrivé à temps pour qu'on parte quand même ensemble à l'hôpital. C'était un accouchement naturel pour le coup avec péridurale qui s'est très bien passé et ça c'est super après une césarienne. On a fait un peu différemment pour le deuxième dans le sens où pour le premier on avait ouvert les visites à tout le monde on voulait que tout le monde et en fait on s'est rendu compte que c'était très fatigant ! Du coup pour le deuxième on a eu juste nos parents et je crois le parrain et on a choisi de rester tranquille à l'hôpital pour profiter un peu de ce moment là et de se reposer avant d'arriver à la maison.

C'est mieux d'avoir les gens au compte gouttes pour justement pouvoir se reposer pour les nuits c'est assez commun dans les premières semaines. Pareil, plutôt cool bon après le bébé forcément mange toutes les deux, trois heures mais le reste du temps on dormait plutôt bien ! On oublie assez vite mais si je dis ça maintenant c'est que je pense que c'était plutôt pas mal ! Après le congé paternité c'était dur un petit peu. Je pense qu'il y a des moments au début où on est un peu en auto pilote, surtout avec un deuxième ! En plus, le deuxième a commencé à faire des terreurs nocturnes à partir de 2 ans. La première fois que ça arrive on a l'impression que il y a quelque chose qui va pas et qu'il faut l'amener à l'hôpital ,c'est simplement pour se rassurer. Donc là oui forcément des moments un peu fatigant et en fait la pire des choses quand on est parent, c'est la fatigue !

Si on n'arrive pas à gérer ça on peut avoir des mauvais comportements dans le couple et dans le travail.  Du coup on a toujours essayé de trouver des moments pour se reposer, moi de rentrer faire la sieste entre midi et deux et elle de faire la sieste quand le petit fait la sieste. L'idée c'était vraiment de gérer cette fatigue là au maximum.

Là tu parlais de la fatigue pour le deuxième, le troisième j'imagine que c'est encore plus présent ?

Naum : Là je pense qu'on y est jusqu'à par dessus la tête ! C'est un peu de la survie mais les deux grands sont cool donc il n'y a pas de souci, enfin on est heureux quoi ! Quand on est heureux on arrive à passer au dessus, quand on arrive à prendre du recul et à se dire que tout ce qui se passe est aussi un peu influencé par la fatigue. Si on arrive à prendre ce recul justement de se dire : "attention je suis fatigué c'est à cause de ça". Derrière moi j'ai réussi à accepter en fait cette fatigue là et à apprendre les moments de bonheur là où ils étaient quoi ! Dans ma tête c'est très clair, je sais pas si on comprend ce que je dis ! Après on s'aime tellement et on est tellement heureux que voilà tout roule quoi.

Alors c'est très beau mais on s'engueule comme tout le monde, on est fatigués, on crie . Des fois, on crie pas au bon moment, des fois on crie pour une bêtise pour laquelle il faudrait pas ! Ça arrive c'est normal, mais si on arrive à se dire que : "attention c'est vraiment la fatigue qui parle", tout va bien.

Tu parlais tout à l'heure du début de la troisième grossesse qui avait été un peu compliqué, qu'est-ce qui se passait ?

Naum : C'est juste qu'en fait elle a eu des nausées pour la première fois. Beaucoup de nausées, très fatigué, un peu de carence en fer. Elle a toujours repris le travail très rapidement après les naissances. Deux mois après le premier, trois ou quatre mois après le deuxième et même pas six mois après le troisième. Pour le coup elle a cumulée une fatigue assez colossale et en a payé un peu le prix. On a décidé, ok stop, on fait pas trois repas par week-end, on en profite pour se reposer. 

On avait pris l'habitude de justement continuer à vivre, on a toujours le vendredi repas avec les amis, le samedi barbecue chez nous ou ailleurs et le dimanche repas en famille. Et puis on a 30 ans donc donc on picole un peu, donc on dort moins bien sauf que nous le lendemain matin, on se réveille à 6h30 parce qu'il y a le premier qui se réveille et ensuite il y a les deux autres dont il faut s'occuper ! En fait , on se repose pas et on accumule et puis voilà il y a un moment où ça pète !

Et pour cette troisième naissance, comment s'est passée l'accouchement ?

Naum : J'étais encore une fois au golf pour celle-ci, je pense qu'il faut que j'aille au golf à chaque fois pour qu'elle accouche ! Non ça va, ça s'est bien passé, un peu moins longue que les autres si je me souviens bien. Pour celle-ci, elle a poussé trois fois et le bébé était là tout beau, tout rond. Il sourit tout le temps, bon il se réveille tous les matins entre 5h et 6 heures ! Trois garçons très proche du coup, lui est né en mai donc deux ans d'écart pour les deux premiers et deux ans et demi pour le troisième.

C'est des bons écarts selon toi ?

Naum : Je pense que c'est bien parce qu'ils vont grandir ensemble, ils vont jouer ensemble. On avait vraiment cette volonté de pas laisser trop d'écart pour qu'ils puissent justement grandir ensemble et jouer ensemble, avoir les mêmes copains. Je pense que si à un moment donné on sort des couches et de ce rythme de deux enfants en bas âge qu'on a depuis maintenant cinq ans, on a pas forcément envie d'y revenir.

J'étais vraiment dans cette optique là, je me suis dit : "si on en fait trois, on les enchaîne comme ça c'est fait". Moi j'ai 31 ans et quand ils seront grands on aura même pas 40 ans ils seront quasiment indépendant ! On pourra aller au ski, on pourra voyager, on pourra tout faire avec eux et on sera encore jeune et ça c'est cool quoi ! On est allé à Amsterdam par exemple à noël, passer la douane avec trois enfants c'est une expérience assez spéciale. En plus je comprends pas pourquoi ils nous demandent d'enlever les chaussures, de sortir de la poussette et d'ouvrir les valises ! On est un couple de jeunes avec trois enfants, ça n'a pas vraiment lieu d'être quoi. Vous enlevez tout quand même, ils voient qu'on galère mais il lui faut quand même faire ça, c'est un truc que je cherche pas à comprendre mais c'est rigolo ! C'est un peu un sketch quoi, c'est un peu "Maman j'ai raté l'avion" !

Comment est-ce que tu arrives à gérer le sport et le fait d'avoir des enfants ? Est-ce que tu en fais autant que tu voudrais ?

Naum : Pour le pour le surf, j'en fais plus beaucoup honnêtement. Je me suis lancé dans le golf à fond depuis quelque temps mais du coup je le prends sur mon temps de travail. La journée on bosse, le week-end c'est le moment privilégié en famille. On profite des week-ends pour être tous ensemble, voir des amis et après le sport ben c'est entre midi et deux quand je travailles si j'ai pas de rendez-vous ou alors j'essaye de moduler les rendez vous de manière à me débloquer une demi journée pour pouvoir le faire. 

L'objectif pour le sport c'est vraiment de gérer son temps et d'essayer de se débloquer des moments !

Comment est-ce que tu leur transmets le goût du sport ?

Naum : Le grand en a besoin parce que c'est c'est une pile, il fait du rugby le samedi matin et là on l'a mis au golf le mercredi matin. Les beaux jours arrivent et on ira à la plage et puis surfer !

Moi je suis pas un grand sportif, j'avais fait beaucoup de surf mais je me suis jamais imposé de garder une forme olympique, d'aller à la salle faire des abdos... C'est pas forcément mon grand kiff quoi ! Le surf et le golf c'est plus un exutoire et un moment de paix avec moi même sans les enfants, sans la famille, sans le boulot. C'est les moments un peu privilégiés pour se retrouver un peu soi-même et faire autre chose que la vie à mille à l'heure.

Comment est-ce que vous répartissez les rôles avec ta future femme ? Est-ce qu'il y a des choses que vous faites chacun ou est ce que vous essayez de faire à peu près 50/50 ?

Naum : C'est quasiment tout 50/50 pour les enfants, après elle a fait le choix de travailler que trois jours par semaine et de consacrer une journée par enfant. Le lundi, on est les deux au boulot, le mardi elle reste la journée avec George, le mercredi elle est avec les trois enfants. Là moi si je peux je me prends la journée ou au moins une demi journée pour être aussi avec elle. Le jeudi et vendredi on travaille tous les deux. Le week-end on reste tout le temps ensemble, le matin celui qui se lève tôt c'est une fois sur deux pareil pour la nuit : celui qui se réveille pour aller remettre la tétine si besoin, s'occuper du cauchemar c'est une fois sur deux.

On a réussi à trouver un rythme plutôt bien comme ça, on a aussi quand même pas mal d'aide avec une femme de ménage ! On a aussi une nounou qui est fantastique et qui vient du coup tous les mardis mercredis et quasiment tous les jours de la semaine en fin de journée. Comme moi je dois bosser un peu plus tard, ça allège un peu. Le soir, si on a envie d'aller boire un verre on peut l'appeler. Voilà on a trouvé un système comme ça qui est vraiment adapté, on est vraiment contents de pouvoir le faire. 

On rigole même d'un quatrième, je pense qu'on le fera pas mais peut-être plus tard non !

Une question un peu concrète mais est-ce qu'il y a des objets que tu conseille d'acheter quand tu vas avoir un enfant ?

Naum : Le babycook c'est un truc fantastique, on s'en sert encore aujourd'hui pour faire à manger ! C'est vraiment un truc qui nous a beaucoup servis !

Après : porte-bébé, une poussette solides avec des grosses roues très importants et un bon porte bébé !

Est ce que tu vois un truc important à dire sur les trois grossesses de suites ?

Naum : Un conseil pour les parents c'est vraiment prendre beaucoup de recul sur sur tout ce qui se passe et de s'aimer très fort et de ne pas oublier que que quand on est très fatigués on peut on peut faire ou dire des choses qu'on ne pense pas.

Si vraiment on arrive à prendre ce recul là de dire : "attention c'est la fatigue ou attend c'est pas personnel". Il faut pas tout prendre pour soi, c'est ce que je dis à tous mes potes qui râlent et qui s'énervent.

C'est un très bon conseil, je prends aussi pour moi ! Et dernière question : dans ces trois expériences, pour toi, qu'est-ce qui a été le plus beau et qu'est-ce qui a été le plus dur ?

Naum : Pour moi le plus beau, c'est le retour à la maison avec les bébés. C'était de se retrouver à la maison à trois avec le premier. C'est fantastique parce que c'est le premier, on découvre cela et la sensation est juste pas descriptible. Ensuite, c'est la rencontre avec avec les frères et de se retrouver en famille dans son petit cocon, dans le calme. Le plus dur, c'est pas dormir quand on est fatigué !

C'était une super discussion, j'ai appris plein de choses et c'est hyper inspirant votre famille. Bravo, je suis hyper contente d'avoir pu t'interviewer !

 

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